À l’instar du personnage shakespearien qui lui a donné son nom, le Centre Prospéro. Langage, image et connaissance explore les multiples potentialités de la faculté d’imagination – cette Phantasia d’après laquelle a été nommée la revue scientifique publiée par le Centre. L’imagination est ainsi investie sous toutes ses dimensions : comme faculté mentale, elle est à mettre en rapport avec le fonctionnement du langage ; comme création d’images, elle requiert l’analyse de toutes ses productions, qu’elles soient culturelles, artistiques, psychiques, sociales ou politiques, idéologiques ou utopiques ; comme acte performatif, elle est la source de la fiction en ce qu’elle permet l’invention du possible, dans tous les champs du discours, du savoir et des arts.
Le nouage entre la philosophie et la littérature constitue le foyer des travaux du Centre Prospéro, à travers toute la gamme de leurs approches (de l’esthétique à la philosophie du langage ordinaire, des théories politiques à la philosophie de l’histoire, de l’histoire de la littérature à la théorie littéraire en passant par les analyses comparées et intermédiales). Mais ces travaux s’étendent aussi aux études cinématographiques et théâtrales ainsi qu’à l’histoire de l’art, et cultivent un dialogue fécond avec les autres sciences humaines : histoire, psychanalyse, sociologie et anthropologie, linguistique et traductologie, théorie du droit et sciences politiques,… L’interdisciplinarité comme culture du dialogue et du décloisonnement des disciplines anime par conséquent les différentes composantes du Centre Prospéro, ses recherches et ses organisations.