Ethiek van de lectuur. Frans Kellendonk en de (h)erkenning van de andersheid.

Matthieu Sergier

Academia, Gand, 2012.

L’ambition de cet ouvrage n’est pas seulement d’établir à quel point il est possible pour un texte littéraire de contribuer au développement éthique de ses lecteurs. Parallèlement, il s’agit aussi d’investiguer les prémisses méthodologiques qui sous-tendent un tel questionnement.
Ce n’est pas par hasard que le choix du corpus s’est porté sur les romans de l’écrivain Frans Kellendonk (1951-1990). Kellendonk est l’un des auteurs néerlandais les plus controversés de la fin du vingtième siècle. Aujourd’hui, il est avant tout considéré comme un prophète majeur du scepticisme qui entoure la faisabilité d’une société dite ‘multiculturelle’.
Les romans de Frans Kellendonk mettent à mal toute entreprise de lecture univoque. Ironiquement, ils invitent à une lecture différée, à rebours de la logique simplificatrice qui a modelé la posture contemporaine de leur auteur. Ils forment également le substrat pour une éthique de la lecture qui trouve ses origines dans la diégèse et à laquelle peut, après coup, se mesurer le lecteur. Plus spécifiquement, cette éthique, correspond à une invitation à reconnaître l’impuissance qui accompagne toute entreprise de lecture.

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